Un peu d’histoire

La Saint Pierre de Nantes, qui a vu le jour et qui a grandi à ‘l’ombre de la Cathédrale’, société aujourd’hui plus que centenaire, a connu au cours de sa longue histoire une activité riche et intense grâce à des dirigeants dévoués et compétents, et aussi à son idéal qui lui ont assuré sa réputation et sa pérennité.
Avant 1881, date de sa création, sous le règne de LOUIS-PHILIPPE en 1846 l’Abbé Pierre AUDRAIN, curé de la cathédrale de Nantes, eut l’idée de réunir les jeunes du quartier, qui exerçaient pour la plupart le dur métier de ramoneur, dans le but de leur procurer un peu de plaisir et de distraction pendant les loisirs que leur laissaient leur pénible Tâche. Ce n’était qu’un simple groupement et non une société, mais on peut le considérer comme ‘l’embryon’ de la St PIERRE de NANTES.

De 1881 à 1919 (les prémices)

Année 1881
C’est à cette date certaine que la St PIERRE vit le jour. A cette époque, Monseigneur LECOCQ, qui fut Evêque de Nantes de 1877 à 1895, donna son accord pour la création du nouveau patronage et c’est en 1886 qu’un des vicaires de la cathédrale fut désigné pour s’en occuper. Bien entendu, il n’était pas question de sport en ce temps là (le mot était inconnu). L’activité consistait à effectuer de longues marches. Déjà on jouait à ‘la balle’ sur le cours St PIERRE. Il y avait surtout un cercle très fréquenté avec des jeux intérieurs de toutes sortes.

Année 1906
Puis quelques années plus tard, en 1906, fut créée la section de gymnastique. Le sport commençait à se pratiquer. Cette même année fut fondée également la section de musique, avec tambours et clairons, qui plus tard devait atteindre, en raison de la valeur de ses chefs et de ses succès dans les différents concours, une réputation de tout premier ordre sur le plan régional.

Période 1907-1914
Ca y est, on joue au ‘Ballon’ à la St PIERRE, c’est parti et ça dure encore. Il n’était pas question de ‘FootBall’, ce terme était inconnu en ce début de siècle. C’était le ballon rond, une dénomination qui durera très longtemps. En ces années , le nombre de clubs pratiquant cette discipline sportive était très restreint. Il existait en LOIRE-INFERIEURE : la MELLINET, le SNUC et la St PIERRE qui fut officiellement affilié en 1910.

Année 1912
C’est l’époque héroïque qui devait se poursuivre quelques années après la guerre de 1914-1918. Il n’y avait pas de championnat organisé, mais la St PIERRE rencontrait déjà la MELLINET sur son terrain actuel de la CONTRIE et Marcel SAUPIN (très jeune), prenait parfois le sifflet d’arbitre. D’autres matches avaient lieu aux COUETS en BOUGENAIS et aussi au PETIT PORT, la St PIERRE ne possédant pas de terrain
Lorsque les rencontres se déroulaient aux COUETS, on prenait le ‘ROQUIO’, le bateau qui reliait le quai de la FOSSE à TRENTEMOULT. Chaque joueur payait la moitié du passage, l’autre étant réglée par le club. Quand la LOIRE était en crue où charriait des glaçons, le bateau ne sortait pas et il fallait s’y rendre à pied. 12Km aller et retour, les vestiaire était à 1Km du terrain et de là on transportait poteaux et transversales à dos d’homme, puis on assemblait le tout, bien entendu pas de filet. Il fallait vraiment être ‘mordu’ pour pratiquer le ‘Ballon rond’. C’était une tâche de ‘pionniers’.
Puis il y eut un début d’organisation dans la compétition et la St PIERRE remporta en 1912, le titre de champion de BRETAGNE en battant en finale à VANNES les cadets de BRETAGNE de RENNES.
Parmi les joueurs du patronage figuraient : CROCHU (goal) adhérent depuis 1909, PICQUET (ailier), LAPLACETTE, RENAUD, LUCAS, ROBLIN, LECOMTE, BENEZET (futur maire de REZE). Une précision qui peut nous amuser aujourd’hui : Avant la finale de VANNES, CROCHU et PICQUET s’étaient déplacés à RENNES pour assister à la demi-finale opposant les cadets de BRETAGNE à la Tour d’AUVERGNE. Sans le savoir CROCHU alors âgé de 17ans et PICQUET étaient les précurseurs de ces dirigeants modernes qui , le caméscope en bandoulière, vont espionner leur futur adversaire.
Sur le plan financier, le club avait bien du mal à ‘joindre les deux bouts’ et l’abbé LOIROT, le responsable, dut sans doute puiser largement dans ses réserves personnelles pour régler les frais.
Il faut également remarquer que déjà à cette époque , CROCHU et certains de ses camarades déploraient le comportement des joueurs qui cherchaient à mettre en valeur leurs qualités personnelles au détriment du groupe. Pour eux la finalité dans la pratique du football, c’était de donner le ballon à un partenaire mieux placé.

Année 1914
C’est la guerre, plus de ballon rond, plus de sport. L’activité durant cette période de guerre consistait à faire de longues marches en dehors de NANTES sous la responsabilité du joueur PICQUET qui n’avait pas été mobilisé. Parmi les participants se trouvait un jeune garçon de treize ans qui devait , plus tard, faire parler de lui et qui s’appelait Joseph GEFFROY.
Après la guerre, ce fut la reprise et une nouvelle et grande période allait s’ouvrir pour la St PIERRE.

De 1919 à 1935 (football, musique, gymnastique et athlétisme)

Période 1919-1935
En 1919, l’abbé GROIZARD, prit après sa démobilisation, la direction de la section de football. Donnant l’exemple, il n’hésitait pas à retrousser sa soutane en s’adressant aux joueurs ‘Face à la balle … Les GARS !’, la reprise était assurée.
En 1924, le président Clément l’HEUDE décida de se rendre propriétaire des locaux de la rue des CARMELITES. Ceux-ci comprenaient le cinéma bien connu des Nantais, qui fut exploité par l’abbé HALLEREAU, et les bâtiments réservés aux activités des jeunes. L’élan était donné !
Sous l’impulsion de Georges BOCQUEL, la gymnastique reprend un second essor et ne tarde pas à se distinguer dans les différents concours d’un niveau souvent élevé.
La musique fonctionnait toujours mais bientôt l’arrivé de Fernand FLEURY la conduisit par la suite vers son développement actuel.
Toujours en 1924, un jeune dirigeant de la St PIERRE fonda la section d’athlétisme qui devait obtenir de très brillants résultats. Nous pouvons citer au fil des années : BALLU, futur dirigeant de la fédération Française d’Athlétisme, BOUVIER, futur présidents du district de Football de Loire-Atlantique, BRIAND, recordman régional pendant 20ans au saut à la perche et qui se classa 2ème du meeting Franco-Américain de 1936 à PARIS, LARGEAU, champion de l’atlantique du 800 mètres, SIMONEAU. Les lanceurs BRUNET et LE DAN, GUITTON , champion du 5000 mètres, GRAVIER, BRODU et surtout GUILBAUD qui remporta en Autriche à VIE NNE , le titre européen du 100mètres de la FISEC dans le temps de 10’9/10. Il faut aussi citer PROUFF, le footballeur bien connu et LECOINTE futur joueur de rugby du SNUC et international.
Vers cette époque, la St PIERRE fit l’acquisition du BOIS-VERDOT, l’actuel stade de DON BOSCO qui devint le stade de BONNEVILLE. C’est là que s’entraînaient les athlètes et les joueurs de football. C’est sur ce terrain que commencera l’ascension de la St PIERRE qui la mènera au plus hauts sommets en 1939.

Années 1935 à 1938 (inauguration du stade du Vivier)

Années 1935 à 1938 (inauguration du stade du Vivier)

Années 1935/1936
Cette période est pour la section de football, la plus importante depuis la création de la société. En effet désirant s’agrandir le club se rendit propriétaire d’une partie du domaine du VIVIER, chemin du PORT-BOYER : le futur stade du VIVIER.
A cet effet fut créée, le 18 juin 1935, l’association cardinal RICHARD. La déclaration en fut faite le 21 et le siège situé 7 impasse St LAURENT. L’association régie par la loi du 1er juillet 1901, a pour objet la création, le développement et la propagation d’œuvres d’enseignements et d’éducation populaire. Les moyens consistent en la création et l’entretien du patronage de jeunes gens, pour leur procurer les soins matériels et moraux nécessaires et de leur donner une éducation physique et morale. Le premier président de l’association fut M D’ABOVILLE ami et bienfaiteur. Les finances étaient assurées par les recettes du football et des dons divers.

Le chateau du Vivier – Nantes

Le financement du futur stade fut réalisé de la manière suivante :
_vente du stade du BOIS-VERDOT
_vente d’une parcelle de terrain route de PARIS
_subvention de la Mairie de Nantes
Les recettes après déduction des frais de matches étaient versées à la nouvelle association. La nouvelle acquisition comprenait les bâtiments de l’ancienne ferme du château du VIVIER, et de ses dépendances (réserves et écuries), on voit encore les anneaux sur les murs près de la salle de réunion, une pièce d’eau, une butte de terre et un ancien champ de blé à l’emplacement du terrain actuel. Le château du VIVIER était situé à l’extrémité sud de la future rue Commandant MAHE qui était l’avenue d’accès, fermée par un portail dont les piliers mentionnaient le nom de la propriété.
Après la guerre de 1939/1945, au moment de la réalisation des lotissements proches, la ville, en la personne de M FRIESE, son architecte, avait eu l’intention de la conserver, mais le devis de restauration étant très élevé, le projet fut abandonné et il fut livré à la pioche des démolisseurs. Seul subsiste, prés de son ancien emplacement, un grand sapin faisant saillie sur l’alignement de la chaussée. Les travaux du stade, menés assez rapidement, en permirent l’ouverture au début de la nouvelle saison.

INAUGURATION du Stade du VIVIER
Elle eut lieu le dimanche 13 septembre 1936. Un match amical opposait l’US la BAULE à la St PIERRE qui opérait alors dans le groupe inférieur. La composition de l’équipe des ‘Pierrots’ était la suivante :
DE MONTMARIN, BOUILLE, ALLOIRE, GOUEZIN, PADIOU, DONVAL, GUILLOU, NICOLAS, GUYARD, PROUFF et PINEAU. Le match se termina sur un résultat nul 2 à 2 et la presse fit l’éloge de la tenue de certains joueurs de la St PIERRE, leur reprochant toutefois leurs excès de jeu personnel. Ainsi prenait fin la rencontre disputée pour l’inauguration du stade qui fut par la suite, pendant près de 10 ans le fief du football Nantais et connaîtra bien des exploits réalisés par les joueurs au célèbre maillot bleu et rouge. Avec l’ouverture du stade du VIVIER, la St PIERRE allait très brillamment continuer sa carrière sous la direction de dirigeants comme GEFFROY, BRAUD, CATTONI, LAUTREY, DURANR, BOUVIER, BOCQUEHO et d’autres encore.

Saison 1936/1937
La St PIERRE opérait en 2ème division du championnat de district ANJOU – BASSE-LOIRE et réalisa une très brillante saison. Le classement final était le suivant :
1°-St PIERRE de Nantes,
2° -MONTREVAULT,
3° -SIMILIENNE de Nantes,
4° – RENAZE,
5° -CADETS de la BUTTE ,
6° -SC TCHECOSLOVAQUE.
Sur 10 matches joués, les PIERROTS n’avaient concédé qu’un match nul. Sa 1ère place lui ouvrait la porte de la 1ère série. Le dimanche 15 avril 1937 se déroulait au VIVIER le concours des jeunes du district ANJOU – BASSE-LOIRE. Le vainqueur en fut Jean PROUFF de la St PIERRE dont la presse signala , à l’époque, ses qualités et ses possibilités d’effectuer une brillante carrière. En effet…..
En juin 1937 est décidé la création d’un comité supporter association. Le prix de la carte était fixé à 100f pour la saison et elle donnait droit à l’accès du stade pour( tous les matches. Le siège de ce comité avait été établi au café du CENTRE, rue LAPEROUSE. Il avait été décidé de conclure des matches amicaux avec des grands clubs de l’ouest et aussi des clubs professionnels de 1ère division. Cet engagement fut tenu, et les matches se déroulèrent soit au VIVIER soit au stade MALAKOFF (futur stade MARCEL-SAUPIN) qui venait d’être inauguré. La tribune devait être terminée pour la prochaine saison, et elle fut déplacée d’un bloc par l’entreprise CATTONI pour permettre de dessiner une piste de 400mètres pour l’entraînement des athlètes.

Saison 1937/1938
La St PIERRE, continuant sur sa lancée, termina 1ère de son groupe en 1ère série, ne concédant qu’un match nul et accédait au championnat de promotion dont le niveau était beaucoup plus élevé. Le classement final était le suivant :
1° -St PIERRE de Nantes,
2° -La FLECHE,
3° -SEGRE
4° -CHATEAU-GONTIER
5° -MONTREVAULT,
6° -Stade Jean BOUIN – ANGERS
7° -Stade NANTAIS,
8° -ES CHOLET
enfin la St PIERRE pour clôturer sa saison officielle, remporta la finale du District en battant l’US MEAN-PENHOUET, champion du groupe A par 2 à 0. Puis le 6 avril 1938, au stade MALAKOFF, en match amical, la St PIERRE battit l’URANIA de GENEVE par 3 à 2, réalisant un véritable exploit. Signalons enfin, à la fin de cette saison 1937/1938 l’arrivée à la St PIERRE d’un nouveau joueur qui devait être, par la suite, un des éléments les plus marquants de la grande époque : Antoine RAAB.
Mais aussi à ce moment, celui qui restera le plus grand joueur que le ‘Patro’ ait jamais connu, nous quittait pour opérer à FIVES, club professionnel de 1ère division. C’était pour lui le début d’une carrière professionnelle exceptionnelle qui le conduisit au poste de capitaine de l’équipe de France.

Saison 1938/1939 (La Gloire et … la guerre)

Saison 1938/1939 _ ‘La GLOIRE’
Depuis 2 saisons , après l’ouverture du stade du VIVIER, la St PIERRE avait remporté successivement le championnat de 2ème série puis de 1ère série. Elle avait atteint le niveau de la promotion et ses succès attirèrent un public de plus en plus nombreux et enthousiaste. L’accès se faisait par le boulevard JULES-VERNE à l’emplacement actuel de l’auto lavomatic et une magnifique allée de sapins conduisait à la tribune.
Cette saison, fut exceptionnellement brillante et la St PIERRE se hissa au premier rang du football dans l’ouest. Incorporée au groupe D du championnat de promotion elle eut comme adversaire les clubs suivants :
BASSE-INDRE, la MELLINET, ANCENIS, la LIBERTE du MANS, SABLE, MEAN-PENHOUET, St NAZAIRE, SEGRE, la BAULE et le SCO d’ANGERS, ces 2 équipes étant logiquement favorites. L’équipe fanion de la St PIERRE était composée des joueurs suivants : DE MONTMARIN, RAAB, BERNARD, SCHINDLER, JACOTIN, KICELSKA, BUTTON ,GARREC, CROSSOUARD, LECARLATE, RIOU, GUERRY et GUILLARD.
Les ‘PIERROTS’, qui possédait une équipe solide et complète, soutenue par un public qui remplissait le stade, ne se laissèrent pas impressionner par la valeur des équipes du groupe. En effet, elle débuta à ANGERS en réalisant le match nul 2 à 2, mais le dimanche suivant, au VIVIER ce fut une amère déception, l’équipe de la BAULE s’imposa par 4 à 2 pour le 1er match à domicile, après une belle partie. Puis vint une série de performances, qui permit à la St PIERRE de se maintenir dans le haut du classement, puis de prendre la tête. Signalons que les derbies St PIERRE – MELLINET eurent bien des attraits et par deux fois la St PIERRE gagna. Elle triompha à la BAULE même , prenant sa revanche du match aller. Enfin la dernière rencontre se déroula au VIVIER contre le SCO d’ANGERS, devant un public record et avec l’ambiance que l’on devine. Le SCO ouvrit le score, mais les locaux égalisèrent et la mi-temps survint sur ce résultat de 1à 1. Les Angevins possédaient une belle équipe ou l’on put admirer la classe de SAMZUN et des frères COMBOT.
Mais en deuxième mi-temps la St PIERRE, déchaînée et portée par le public domina nettement et marquait à deux reprises. Le match se termina donc sur le score de 3 à 1 pour les ‘PIERROTS’. La St PIERRE , terminant en tête de son groupe, était donc qualifié pour disputer la phase finale du championnat de l’Ouest de Promotion et peut être envisager la montée en division d’Honneur.
J’ai assisté à cette époque à tous les matches de cette fameuse saison 1938/1939 et j’en ai gardé, malgré l’éloignement du temps , un très bon souvenir. C’était vraiment la grande époque et je me souviens que déjà de nombreux spectateurs parlaient d’une grande équipe professionnelle à NANTES. En effet l’élan était donné et quelques années plus tard ce souhait fut réalisé. Le classement final du groupe était le suivant :

Equipes et Points
1°_St PIERRE de NANTES 48
2°_La BAULE 46
3°_SCO d’ANGERS 41
4°_St NAZAIRE 40
5°_SABLE 35
6°_BASSE-INDRE 32
7°_MEAN-PENHOUET 32
8°_ANCENIS 30
9°_MELLINET 28
10°_ Le MANS 28

Phase Finale du Championnat de Promotion de L’OUEST
Les vainqueurs des 4groupes de promotion se rencontrèrent en poule finale. Les clubs qualifiés étaient :
La TOUR d’AUVERGNE de RENNES, la PHALANGE d’ARVOR de QUIMPER, US LAMBALLE et la St PIERRE de NANTES. Après tirage au sort, la St PIERRE devait rencontrer la Tour D’AUVERGNE sur terrain neutre, Quimper au VIVIER et se déplacer à LAMBALLE. Le match TOUR d’AUVERGNE contre la St PIERRE fut disputé au stade MALAKOFF. La St PIERRE domina mais dut se contenter d’un match nul 2 à 2. le dimanche suivant au VIVIER, la St PIERRE prit l’ascendant en première mi-temps et menait 3 à 1. Mais dans la seconde période les Quimpérois réagissèrent et acculant les locaux dans leur camp réussirent un deuxième but. La défense des ‘PIERROTS’ grâce à GUILLARD et à DE MONTMARIN qui fit une partie extraordinaire réussit à conserver son avantage en l’emportant par 3 à 2. Enfin le dernier match eut lieu à LAMBALLE. Un déplacement fut organisé avec deux cars et de nombreuses voitures particulières et cette troupe de supporters, le cœur plein d’espoir, prit la route très tôt le matin.
En première mi-temps, les deux équipes dominèrent tour à tour, mais rien ne fut marqué. En seconde période la St PIERRE pris le match en main et marqua 3 buts en une demi-heure, Lamballe réduisit l’écart, mais la victoire restait aux NANTAIS. Il ne restait plus que la ‘3ème’ mi-temps qui fut bien employée.
Ainsi la St PIERRE enleva le titre de champion de l’Ouest de Promotion et accéda à la division d’Honneur, dont le niveau à l’époque était celui de la nationale actuelle. C’était le sommet du football amateur. Les responsables de la section football :
GEFFROY, LIMAN, CATTONI, LAUTREY, BOCQUEHO pouvaient être fiers du résultat et grâce à eux le football s’était implanté à NANTES, la St PIERRE devenant un grand club qui était dans l’anti-chambre du professionnalisme. A ce moment la St PIERRE avec ses différentes sections avait atteint son apogée, malheureusement, 3 mois plus tard, c’était la seconde guerre mondiale et l’activité sportive fut des plus réduites.
Le stade du VIVIER fut en partie réquisitionné et quelques matches eurent lieu contre des équipes formées de joueurs Britanniques mobilisés qui faisaient partie de l’Ordonnance WORSKHOP, ce fut pour le football une excellente propagande. En raison des évènements, le championnat fut suspendu, mais des rencontres amicales furent disputées et une coupe départementale organisée par les journaux le PHARE et l’OUEST ECLAIR, fut gagnée par la St PIERRE qui fut rétrogradée à la deuxième place pour avoir utilisé des joueurs non qualifiés. En effet, de nouveaux et talentueux joueurs signèrent à la St PIERRE et firent leurs début. Ils avaient pour nom :
HESLOT, LOISEAU, GERGOTICH, GRASLON. Il faut préciser que PROUFF, de retour de captivité, revint pour quelques mois à son ancien club, avant de partir au Stade RENNAIS comme professionnel.

Saisons 1941 à 1943 (le sommet et la création du FC Nantes)

Saison 1941/1942
En octobre, ce fut la reprise et la St PIERRE disputa le championnat de division d’Honneur, où elle avait brillamment conquis sa place en 1939. l’épreuve était divisée en deux groupes, le vainqueur de chacun d’eux disputant la finale. Le groupe des ‘PIERROTS’ état composé ainsi :
STELLAMARIS (Douarnenez), US DOUARNENEZ, FC LORIENT, CEP LORIENT, Stade QUIMPEROIS, PHALANGE d’ARVOR (Quimper), VELOCE VANNETAIS et SO CHOLET.
L’équipe Nantaise, grâce à ses nouvelles recrues, étaient en mesure de jouer les premiers rôles. La composition de l’équipe était la suivante :
DE MONTMARIN, GUILLARD, BERNARD, HESLOT, GERGOTICH, JACOTIN, LE FUR, KERDRAON, GRASLON, LOISEAU, ERNESTO, VISCHER, DOCQUIN.
La St PIERRE remporta d’éclatants succès, mais elle dut in extremis, céder la première place au stade QUIMPEROIS.
La finale du championnat, opposant le Stade QUIMPEROIS à l’équipe du MANS vainqueur de l’autre groupe, se disputa à NANTES au stade MALAKOFF, devant 7700 spectateurs pour une recette de 102.000F, un vrai succès ! C’est l’équipe du Mans, plus complète, qui l’emporta par 2 buts à 1.

La Coupe de France de 1941
La St PIERRE disputa aussi la coupe de France, elle élimina d’abord le SCO d’ANGERS par 5 à 2 puis PONTIVY par 2 à 0. Puis ce fut la rencontre contre le MANS au Stade MALAKOFF. La St PIERRE mena longtemps à la marque par 1 à 0, mais à quelques minutes de la fin, sur un Hors jeu flagrant, mais non signalé, les Manceaux égalisèrent et le résultat en resta là. Au match retour au MANS la ST pIERRE fut battue par 1 à 0 (sur penalty) après avoir fait jeu égal. L’équipe Mancelle continua sa belle carrière en coupe, puisqu’au tour suivant elle élimina les professionnels du STADE RENNAIS par 2 à 1. Enfin à NANTES elle rencontra l’équipe professionnelle des GIRONDINS de BORDEAUX qui possédaient déjà une grande formation. Les bordelais grâce à leur grande expérience, triomphèrent par 4 à 2. Il faut remarquer que la fédération choisissait souvent Nantes pour y faire disputer de grandes rencontres. Le football s’imposait dans la cité des Ducs.
En 1942 eut lieu au stade MALKOFF un match inter-ligues opposant l’équipe du sud-ouest à celle de l’ouest dans laquelle figuraient quatre ‘PIERROTS’ : DE MONTMARIN, GUILLARD, GERGOTICH et LE FUR.
A la fin de cette saison 1941/1942, la St PIERRE vit le départ d’un de ses joueurs les plus brillants qui pendant des années avait été le grand artisan de la réussite du club, DE MONTMARIN prit la direction du MANS qui venait d’adhérer au professionnalisme.

Saison 1942/1943
Toujours en division d’Honneur la St PIERRE fit preuve encore d’un comportement remarquable, elle rencontra des clubs comme St NAZAIRE, TOURS, LE MANS, SABLE et le SCO d’ANGERS.Longtemps en tête avec une équipe redoutable où évoluèrent GAUGUIN, HUET, GUILLARD, BERNARD, KERDREON, GERGOTICH, MORIN, VISCHER, KONIESKO, GRASLON, BERANGER, DOUSSET, RICORDEL, elle ne put malheureusement conserver sa place , car certains éléments ne terminèrent pas la saison pour diverses raisons ( c’était l’occupation), et finalement , c’est une équipe diminué qui dut céder sa 1ère place au SCO d’ANGERS. Le SCO devint Champion de France amateur en battant en finale le RC Francomtois de BESANCON. Enfin pour terminer, le 18 avril 1943, la St PIERRE disputa un match amical à ANGOULEME, candidat au professionnalisme, et obtint un résultat nul de 2 à 2. Cette rencontre était aussi un symbole, ce fut en effet le dernier match de la St PIERRE de la grande époque, une page était sur le point de se tourner. Un événement important survenu, en ce même mois d’avril 1943, allait profondément modifier par la suite l’existence du football à NANTES. C’était la création du FOOTBALL CLUB de NANTES (F.C.N).

NAISSANCE DU F.C.N
Les succès de la St PIERRE avait ‘Lancé’ le football dans notre ville en attirant un public de plus en plus nombreux et l’idée de la création d’un grand club avait germé dans l’esprit de beaucoup de responsables et le niveau du grand ‘PATRO’ Nantais qui évoluait en DH était la porte ouverte au professionnalisme. Deux solutions émergèrent :
_1°_Répondre aux sollicitation du SNUC qui possédait une section de ballon rond animée par des dirigeants ambitieux tels que BERTE, PARLANT, MARLIERE, et surtout ASTORG.
_2°_Rejoindre le groupe formé par SAUPIN(ligue), DUFRAICHE (district), SIMON (futur président de la Ligue de l’Atlantique), groupe qui sur les conseils de Gabriel HANOT (journaliste et créateur en France du football professionnel), aspirait à la formation d’un grand club à NANTES. Mais quelque soit le choix ,rien n’était possible sans l’accord de la St PIERRE , porte-drapeau du football Nantais.
La seconde solution l’emporta, mais on peut penser que l’ambiance entretenue par la mauvaise foi des dirigeants du SNUC, détermina le président BRAUD et Joseph GEFFROY, après une réunion qui eut lieu au siège du SNUC à prendre leur décision, d’autant plus que BOCQUEHO était opposé à ASTORG. L’accord avec le groupe SAUPIN, se fit rapidement au cours d’une réunion au café MAURICE ( aujourd’hui disparu), place du COMMERCE, entre les responsables. C’était le 5 avril 1943, officieusement le F.C.N était né.
Le rugby avait à cette époque la priorité pour l’attribution du stade MALAKOFF, mais le comité directeur intervint auprès de la mairie Nantaise, qui bon gré mal gré, dut fléchir et réserver le stade en alternance pour le nouveau club. Le ballon ovale dut s’incliner malgré ses appuis près de l’administration municipale devant le ballon rond. Si des matches de football avaient déjà eu lieu à MALAKOFF , c’était en général sous l’instance de la Fédération et de la Ligue de L’ouest.
Le comité directeur du F.C.N était ainsi composé :
SAUPIN (MELLINET), DUFRAICHE, SIMON, LE GUILLOU, GIRARDEAU (A.C.B.L), FOURAGE (A.S.O.N), MENUET (BATGNOLLES), BERTE , ASTORG (S.N.U.C), tandis que la St PIERRE était représentée par BRAUD, GEFFROY, FELIX ,CATTONI, DURAND & Pierre LAUTREY.
La St PIERRE dut alors prendre la Décision de donner à sa section de football son autonomie qui prit le nom de FOOTBALL CLUB de NANTES.
Cette section (fille émancipée de la St PIERRE), la remplaça ainsi en DH avec des joueurs issus pour la plupart de la St PIERRE. 1945/1946, le F.C.N passa professionnel et disputa le championnat de 2ème division. Enfin à l’issue de la saison 1962/1963 il accéda à la 1ère division et au cours de la seconde année parmi l’élite, enleva le titre de Champion de France pour la première fois. C’est donc la St PIERRE qui restera à l’origine du F.C.N et si des dirigeants en éprouvèrent, à ce moment, une grande fierté, elle fut aussi teintée de nostalgie et de mélancolie. Mais le grand ‘PATRO’, avait réussi à imposer le football à NANTES, c’était sa grande victoire.

De 1943 à 1966 (la renaissance)

Une NOUVELLE PERIODE pour la St PIERRE
Après la création du F.C.N, qu’allait devenir la section football ? Les célèbres maillots BLEU et ROUGE allaient-ils disparaître des terrains ? Eh bien , NON ! Une fois de plus la compétence et le dévouement allaient se manifester chez les dirigeants pour faire repartir la section.
Sous la direction de Joseph GEFFROY, entouré de quelques amis fidèles au club, tels que BOUVIER, GRATAS, BRAUD, cette section, sous le nom de CS St PIERRE, repart en 4ème série (à la base). Avec des entraîneurs comme LAMANDE, VIDAL, LE GUYADER et l’on se tourne vers les jeunes. Il faut signaler, à cette époque, la performance des Cadets qui devinrent champions de l’ouest, alors que les Minimes parvenaient en finale de cette même épreuve où ils furent battus par l’AS BRESTOISE sur le score de 2 à 1.
Yves CAUZIC passa son brevet de moniteur de football et prenait la direction technique du club en créant une école qui obtint un grand succès. Signalons que deux anciens joueurs du ‘PATRO’ devinrent professionnels : Jean Pierre THOMAS qui joua à ANGERS et à NICE et Lionel LAMY qui se produisit à NANTES et à LAVAL. Parmi les joueurs qui se distinguèrent, il faut citer LOISEAU, AUBIN, CATTONI, DUPONT, BOULAY, DEPECHER et PERRAULT.
Puis arrivèrent au club des jeunes qui défendirent vaillamment les couleurs BLEUE et ROUGE. Parmi eux citons : POIDRAS, POUIVET, REMINEL, CESARLO, PHILIPPE, LIOPE, ces joueurs contre vents et marées devaient amener la St PIERRE à un rang très honorable puisqu’elle accéda à la division Régionale d’honneur D.R.H en 1967.
En 1962/1963, la St PIERRE termina première de son groupe en 1ère série et remporta le titre de champion de district en battant en finale l’AC REDON. Des joueurs comme CHOLERIO, BORGOTTI, RAYE, GRALL, LUCOT assurèrent le succès du club qui gagnait sa place en promotion d’honneur P.H où elle termina la saison suivante en 1964, à la 3ème place de son groupe derrière THOUARE et PONTCHATEAU.

1966, un EXPLOIT de la St PIERRE
Le 13 mars 1966 se déroula au VIVIER un match de coupe de l’ouest opposant l’équipe amateur du F.C.N à la St PIERRE. Les équipes avaient la composition suivantes :
F.C.N :FOUCHER, FRIBAULT, LARDIERE, GUILBAUD, LE LAMER, GALLO, OSMAN, PASQUIER, GRALL, GIRARDEAU, LUBERT.
CS St PIERRE : ROBIC, BONHOMME, CAUZIC, CHABLET, FORTIN, CHOLERIO, CATTONI, RAYE, ERIAU, DIXNEUF, BORGOTTI.
Le stade était comble et il régnait l’ambiance des grands jours. La St PIERRE fit front face à son redoutable adversaire. A la 3ème minute, BORGOTTI prit la balle à FRIBAULT et se présenta seul devant FOUCHER qu’il battit imparablement d’un tir à ras de terre. La réaction du F.C.N fut immédiate, mais les ‘PIERROTS’ firent bonne garde malgré une vive domination de leurs rivaux. A la 43ème minute, RAYE déborda LE LAMER et centra sur ERIAU qui, échappant à GUILBAUD, tira du point de penalty et inscrivit le second but. La mi-temps fut sifflée aussitôt sur ce score de 2 à 0. C’était inespéré. A la reprise, la St PIERRE accusa quelque peu la fatigue et le F.C.N fit étalage de toute sa classe. Malgré l’activité de LE LAMER, PASQUIER, LARDIERE, rien ne passa. CHOLERIO se défendit magnifiquement, et ROBIC en grande forme réalisa trois arrêts déterminants. Les bleus allaient-ils tenir ?
A la 88ème minute, reprenant à bout portant une balle , qui frappa le poteau, LAUDIERE fusilla ROBIC. Mais il était trop tard , 2 minutes après, l’arbitre M LAUNAY siffla la fin du match.
Par 2 à 1, la St PIERRE élimina les amateurs du F.C.N qui jouaient les tous premiers rôles dans le groupe de C.F.A ( championnat de France amateur) et étaient les grands favoris de cette coupe de l’ouest. C’était une surprise ! à la sortie du terrain, les ‘PIERROTS’, laissaient éclater leur joie et le public applaudit cet exploit. La St PIERRE avait prouvé qu’avec ses qualités physiques et morales, elle était capable de réaliser de grandes performances. Enfin, pour terminer la saison 1966/1967, elle se classa 1ère de son groupe en PH accédant ainsi à la DRH, et précédant le F.C.N 1B, La BAULE et l’AS BRIERONNE.
A cette époque le bureau de la St PIERRE était composé ainsi :
Président : RENEAUME
Vices présidents : BOUVIER, DECAY
Secrétaire : CAUZIC (entraîneur)
Trésoriers : BELLAUD, SENE.
Il n’y pas que le FOOTBALL à la St PIERRE
Revenons à la section d’athlétisme après la guerre. En 1947, elle fusionna avec celle du S.N.U.C, ce fut l’entente SNUC_ST-PIERRE. Cette fusion fut très active pour la promotion de l’athlétisme régional. En 1948, eut lieu à PROCE sur l’initiative de l’entente une réunion organisée avec le concours des athlètes américains qui avaient participé aux JEUX OLYMPIQUES de LONDRES, puis au CHAMP de MARS se déroulèrent les premières réunions ‘INDOOR’.
Parmi les athlètes , il faut mentionner les coureurs de demi-fond : ALLIOT, RETIERE, BEAUQUIN, COUCHOUREL, SOTIN & MISPLON, tous deux internationaux. BRESSENCE fut champion de France du marathon et BRELET sélectionné comme international junior. L’entente prit la 3ème place du relais à travers PARIS en devançant tous les clubs étrangers, puis elle se classa 2ème du relais à travers LIEGE derrière le STADE FRANÇAIS. Plus tard l’entente SNUC_ST-PIERRE fusionna avec le RACC pour devenir l’E.S.N.A.C.

La MUSIQUE
Pendant ce temps, la musique continuait son activité. Durant quarante ans, de 1937 à 1977, Fernand FLEURY en fut le grand et dévoué animateur, après avoir été le fondateur de la ‘SIRENE’. Au départ de chef ARNOUD, c’est l’abbé HALLEREAU, vicaire à la cathédrale, qui en 1937 sollicita le ‘Père’ FLEURY. Celui-ci conduisit sa formation musicale au plus haut sommet dans les concours régionaux et lui assura sa grande notoriété. Il passa la baguette à Christian MOUNIER et l’on peut citer aussi Claude FLEURY et Jean-Pierre GUILLET. Enfin fut créée une section majorettes complément aujourd’hui indispensable des sociétés musicales, sous la direction de Martine BARBEREAU.
Musique et majorettes, par leur présence à de nombreuses fêtes et festivals, continuent à faire apprécier la St PIERRE. Aujourd’hui Fernand FLEURY n’est plus, mais son souvenir restera toujours attaché à la vie de la St PIERRE.

Les GRANDS NOMS
Nous ne saurions oublier deux grands serviteurs du ‘PATRO’, qui eux aussi nous ont quittés. Au début du mois d’Août 1953 décédait Joseph GEFFROY. Ainsi disparaissait celui qui, après avoir été le pionnier de la St PIERRE, en était devenu la cheville ouvrière et il avait su la mener au niveau des plus élevés. Il restera un ‘SYMBOLE’. La St PIERRE honora sa mémoire en donnant son nom au stade du VIVIER et une plaque fut apposée dans la tribune portant cette inscription :
‘A JOSEPH GEFFROY, la ST PIERRE RECONNAISSANTE’. Il faut préciser que lors du banquet des 90 ans de la Société, l’adjoint aux sports de la ville de NANTES déclarait dans son discours que si le stade MALAKOFF était devenu le stade MARCEL SAUPIN, il aurait pu s’appeler aussi stade JOSEPH GEFFROY.
Parmi les disparus, il faut citer aussi Robert DUPONT. Habitant le quartier de la cathédrale, il entra très jeune à la St PIERRE et fréquenta le gymnase dès l’âge de 7 ans, puis fut Clairon lors des manifestations de la section de gymnastique. Elève de l’école St PIERRE et membre du patronage, il lui resta toujours fidèle. Après avoir été joueur de football (gardien), puis responsable d’équipe il accepta le gardiennage du stade du VIVIER où il donna le meilleur de lui même, avec efficacité et discrétion. Son mérite et son dévouement lui valurent la reconnaissance de la Ligue qui lui accorda la médaille de bronze puis 5 ans plus tard le 5 octobre 1977 M BOUVIER Président du district, remet à Robert DUPONT la médaille d’argent de la LIGUE pour ses 50ans de présence à la St PIERRE. Robert DUPONT fut un des piliers de la St PIERRE et ceux qui l’ont connu ne pourront pas l’oublier.

De 1966 à nos jours (le mondial, le centenaire)

Retour au FOOTBALL, la période moderne
En 1967/1968 , l’équipe fanion ne put se maintenir en DRH et retomba en fin de saison en PH, mais les équipes de jeunes furent particulièrement brillantes. La saison 1968/1969 fut aussi décevante pour l’équipe 1ère qui, étant descendue de la DRH, ne put se maintenir en PH et redescendit en 1ère division de district où elle devait rester pendant 15 ans. En 1969/1970 Jacques BONHOMME prend en main l’entraînement et en fin de saison l’équipe dispute la finale de la coupe de district, mais est battue par la Chapelle des MARAIS. En 1974/1975, André PIRIOU succède à Jacques BONHOMME sans parvenir à faire remonter la St PIERRE au niveau supérieure et elle doit se contenter des places d’honneur et il en sera de même avec l’entraîneur Patrick ROYNE. En 1980/1981, M POIDRAS, qui assurait depuis 10 ans la lourde tâche de président, est remplacé pare Alain BOYE , le président actuel. En fin de saison l’équipe fanion termine à la 1ère place mais suite à rétrogradation ne peut accéder à la PH. Pour succéder à Patrick ROYNE, la St PIERRE fait appel comme entraîneur à Armand SABADEL. En 1983/1984 , l’équipe fanion termine 2ème de son groupe et disputes les barrages pour l’accession en PH, mais échoue à l’ultime rencontre. En 1984/1985 la St PIERRE enlève la 1ère place et accède au championnat régional où elle joue actuellement. Pour compléter cette brillante saison, elle remporte la coupe de district qu’elle n’avait encore jamais pu gagner. Cette même saison l’équipe des minimes devient championne de District et accède au niveau régional.

Le TOURNOI PUPILLES
En 1978 , en collaboration avec les clubs des BATIGNOLLES et de DON BOSCO est créé un tournoi PUPILLES qui va prendre de plus en plus d’importance et va devenir international. En effet nombreuses vont être les équipes étrangères qui évoluerons au stade du VIVIER : BARCELONE, INTER de MILAN, HAMBOURG, ZURICH, RAPID de VIENNE, MOENCHENGLADBACH, LOKEREN, ROTTERDAM, HONKA (Finlande), MALMOE (Suède) KAISERSLAUTERN, BURGOS, VALLADOLID, TURIN, SARREBRUCK et bien d’autres, ainsi que les équipes des plus grands clubs Français : GIRONDINS de BORDEAUX , AS St ETIENNE, F.C..N.A, Olympique de MARSEILLE , AS MONACO, Stade de REIMS, NIMES, et presque tous les clubs professionnels du territoire. Ce tournoi connut un grand succès dès le début et tous les ans, il attire plusieurs milliers de spectateurs.
En 1985 la St PIERRE s’occupe seule du tournoi et si sa préparation et son déroulement exigent un travail considérable, les différents responsables et quel que soit leur rôle ont spontanément répondu ‘PRESENT’ et il faut préciser l’aide apportée par les ‘VOLONTAIRES’ et ‘AMIS’ du club. Cet ensemble de bénévoles, dont le dévouement est entier, constitue l’un des facteurs de la réussite pour cette grande manifestation sportive.

Le CENTENAIRE de la SAINT PIERRE
La St PIERRE à fêté son centenaire les 24 et 25 octobre 1981. au cours du banquet officiel, servi aux salons PIOU (aujourd’hui Salons PAJOT), prés du stade, plus de deux cents convives étaient présents. Ce fut le grand rendez-vous pour les retrouvailles et l’évocation des souvenirs. M SASTRE, alors président de la Fédération Française de Football, invité, ne put y assister en raison de ses obligations mais envoya un télégramme de circonstance qui fut très apprécié. Parmi les invités, il faut citer aussi M FONTENEAU, président du F.C.N.A, qui, dans son allocution, rappela le rôle éminent tenu par la ST PIERRE dans le domaine du Football, lequel avait permis la création d’une équipe professionnelle à NANTES.
Le lendemain fut célébrée une messe dans la chapelle de la cathédrale et l’après –midi une grande réunion sportive et musicale, avec le concours des majorettes, se déroula sur le stade du VIVIER.

Epilogue >>> un acte pour la mémoire
La St PIERRE a connu un très brillant passé et ceux qui l’ont vécu ne l’évoquent pas sans une certaine nostalgie. Elle a vu évoluer dans ses rangs, onze futurs joueurs professionnels dont un capitaine de l’équipe de France, PROUFF et un goal de l’équipe de France des espoirs, DE MONTMARIN. Elle a implanté le football à NANTES et a été à l’origine de la création du F.C.N.A. Aujourd’hui la St PIERRE est toujours là avec sa section football, sa section musique et ses majorettes.
Au stade du VIVIER des travaux ont été entrepris : Vestiaires, aménagement de salles de réunions et lieux d’accueils. Une commission d’animation contribue au rapprochement des différents membres. La St PIERRE continue, et si elle à déjà fêté son premier siècle d’existence , elle est en marche pour son bi-centenaire. Grâce à tous ceux qui , depuis plus d’un siècle, ont fidèlement et loyalement servi son idéal, on peut exprimer ces mots :

‘La SAINT PIERRE : IN AETERMAN’